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Sylvain Le Goffic sur un quai du port du Havre - Crédit : Laura Sagnier / Haropa

« Je suis enthousiaste à l’idée de revenir dans le milieu maritime et portuaire que j’apprécie. »

Publié le 10 décembre 2025

Mis à jour le 15 décembre 2025

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Sylvain Le Goffic est le premier lauréat du concours interne 2025 d’officier de port adjoint. Il nous parle de sa motivation pour passer le concours, de sa préparation, des épreuves et de sa prise de poste au 1er septembre 2025.

Trois questions à Sylvain Le Goffic, premier lauréat du concours interne d’officier de port adjoint (OPa)

Quelles étaient vos motivations pour passer ce concours ?

J'ai commencé ma carrière en 2007 au port du Havre en enchaînant des contrats courts pendant 18 mois. Cela m’a permis d’accéder à un poste de surveillant du port de Honfleur, que j’ai exercé pendant presque 15 ans, jusqu’en novembre 2023. J’ai alors quitté le domaine maritime en intégrant la fonction publique territoriale au service du domaine public de la ville de Strasbourg. J’étais toujours dans la réglementation publique, mais au niveau des exploitations du domaine public pour les terrasses des restaurants et des établissements recevant du public.

Au début de l’année 2025, j’ai appris par mes anciens collègues dans le Calvados qu’un concours interne d’officier de port adjoint s’ouvrait avec, en condition d’accès, une expérience d’au moins cinq ans dans le secteur public en tant que surveillant de port. Je n’étais pas éligible pour m’inscrire au concours externe, car il y a d’autres prérequis, notamment avoir été ancien navigateur et justifier d’un certain nombre de jours embarqués. Ce nouveau concours interne est arrivé à point nommé.

Quels aspects du concours vous ont semblé les plus exigeants ? Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ?

Dès que j’avais du temps libre en dehors du travail, je révisais. Ce qui a été le plus difficile, c’est d’apprendre certaines réglementations que je n’utilisais pas en tant que surveillant de port à Honfleur. Par exemple, j’ai appris le langage maritime avec le livret normalisé de l’OMI (Organisation maritime internationale). J’ai aussi la chance d’avoir mon père qui m’a aidé dans ma préparation, car il était officier de marine de formation, puis officier de port adjoint et officier de port.

J’ai été surpris qu’on soit si nombreux à passer l’épreuve écrite du concours. Pour certaines questions, une expérience en navigation m’aurait été utile. Pour l’oral, vous êtes interrogé en anglais sur un sujet tiré au sort, donc il faut bien réviser les réglementations qui s’appliquent sur un port. Ensuite il y a une autre épreuve en anglais où vous parlez dans une situation concrète comme si vous étiez en poste. Enfin, la partie en français est essentiellement sur les connaissances et les expériences du candidat. Il faut être capable de parler précisément de situations professionnelles vécues. 

Au final, je garde un très bon souvenir de l’écrit et de l’oral. Les membres du jury étaient professionnels et bienveillants. La seule pression qu’il faut se mettre, c’est pour réviser le plus de sujets possibles. Dans mon cas, la préparation a été courte, car je ne m’attendais pas à ce que le concours soit ouvert en interne. En amont, la constitution du dossier de candidature m’a pris du temps, car il faut rassembler divers documents et justificatifs. Dès qu’on sait qu’on veut tenter l’aventure, il faut s’y mettre pour mettre toutes les chances de son côté. 

Comment se passe votre prise de poste ?

Ayant réussi le concours, j’ai choisi le Havre, car je connaissais le port, la région et que j’y ai des attaches. J’ai pris mes fonctions au 1er septembre. J’ai commencé par deux semaines de formation, avec, en première semaine, de la théorie et la rencontre avec les nouveaux collègues, puis une 2e semaine pour commencer à exercer mes missions. J’enchaine sur une formation post-concours jusqu’au 10 octobre pour acquérir des connaissances plus diverses concernant l’exercice des métiers d’officier de port et d’officier de port adjoint, les pouvoirs étant similaires pour ces deux corps. J’ai la chance d’entrer dans une capitainerie où j’ai déjà travaillé par le passé. Je suis enthousiaste à l’idée de revenir dans le milieu maritime et portuaire que j’apprécie.

[Entretien réalisé le 21 septembre 2025]

Les corps d’officier de port (OP) et d’officier de port adjoint (OPa)

Les officiers de port et officiers de port adjoints garantissent par leur action la sécurité optimale des mouvements de navire et de leurs escales en vue de protéger les populations, l’environnement et l’activité économique du port. Ils exercent pour cela des pouvoirs de police portuaire. Selon le statut du port (grand port maritime comme Marseille ou Le Havre ; port décentralisé comme Toulon ou Bayonne) et son activité, les officiers de port et officiers de port adjoint peuvent exercer la fonction de commandant de port.

Ces fonctionnaires d’État travaillent en lien étroit avec les services de l’État et des collectivités territoriales, ainsi qu’avec les commandants de navires, les services portuaires et les entreprises (agents maritimes, compagnies maritimes et exploitants portuaires).

Découvrir la fiche métier « officier-ère en charge de la police portuaire »

Comment devenir officier de port adjoint (OPa) ?

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